DÉGUSTATION EN 8 OPUS 100 PROOFS – ODYSSÉE DES SENS
"Bienvenue à L'Élixir des Dieux : Le Trésor Secret des 100 Proofs. Ce soir, nous vous invitons à une soirée d'exception, mais également à un jeu qui mettra votre palais à l'épreuve.
Sauriez-vous marier les 8 whiskies aux 8 mets ?
La promesse de nos soirées est celle de la surprise. Loin des évidences, nous cherchons la magie dans les accords qui s'opposent, se complètent et se révèlent. Chaque verre est une exploration, chaque plat une découverte, une recherche de l'excellence qui nous demande un travail permanent de tests et d'analyse. Au cœur de notre démarche, il y a le savoir-faire de marier les profils aromatiques à un style d'accords qui vous surprennent, tout en respectant la trame d'un repas complet.
Pour la première fois, nous vous invitons à découvrir le programme de notre dégustation, sans en dévoiler la solution. Le défi est lancé. Les pages qui suivent serviront de réponse, en justifiant chaque choix gustatif pour vous inciter à découvrir le plaisir des accords Mets et Whiskies. Prêts pour l'aventure ?"
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Ouvrons sous forme d’épilogue, une petite page sur Islay [prononcer « aïl - la »] et quelques belles légendes qui hantent cette ile mythique des amateurs de whiskies tourbés.
Les légendes tissent la toile de fond culturelle d’Islay et contribuent à l’aura mystique qui entoure l’île et ses célèbres whiskies. Chaque récit est un morceau de l’histoire vivante d’Islay, invitant les visiteurs à explorer plus profondément l’héritage et les traditions de cette terre unique
"Il était une fois, sur l’île d’Islay, une dame d’une beauté surnaturelle qui vivait dans les profondeurs de l’océan. On la nommait la Dame des Vagues, et elle était la gardienne des secrets de l’île et des mystères de la mer. Son chant mélodieux s’élevait au-dessus des flots, captivant le cœur de quiconque l’entendait.
Un jeune pêcheur, fasciné par les récits de la Dame, décida un jour de la rencontrer. Il navigua vers le large, là où l’océan et le ciel se confondent, et attendit. Alors que le soleil déclinait, il entendit une mélodie envoûtante. La Dame des Vagues apparut, chevauchant les vagues, ses longs cheveux flottant au vent comme des rubans d’argent.
Elle lui parla des temps anciens, des esprits de la terre et de l’eau, et de la tourbe qui donnait à l’île son caractère unique. Elle lui révéla que le secret des whiskies d’Islay résidait dans l’harmonie des éléments, dans le respect de la nature et dans la passion des hommes qui les créaient.
Le pêcheur, émerveillé, promit de garder ces secrets et de vivre en harmonie avec l’île. En retour, la Dame lui offrit une fiole contenant l’essence même d’Islay, un whisky d’une pureté et d’une complexité inégalées. On dit que ce whisky était le premier Scarabus, un trésor caché qui ne serait découvert que par ceux qui partagent l’amour et le respect de la Dame pour l’île.
Et depuis ce jour, les habitants d’Islay chérissent leurs traditions et leurs whiskies, veillant à ce que l’esprit de la Dame des Vagues imprègne chaque goutte de leur précieux nectar."
Cette légende, comme beaucoup d’autres, fait partie de l’âme d’Islay, une île où chaque pierre, chaque goutte de pluie et chaque souffle de vent raconte une histoire. C’est cette essence mystique qui donne aux whiskies d’Islay leur caractère si distinct et si recherché.
SCARABUS de Hunter Laing, dans ses versions 46%, 100 proof et 10 ans d'âge (46% également) est la marque éponyme de cette histoire et bien que, j'ai pas réussi à trouver d'information à ce sujet, je suppose que le choix de son nom y fait référence. C'est à mon sens un bel hommage et je vous invite à découvrir ses 3 embouteillages qui sont sous un autre aspect "des trésors cachés".
Paradoxalement, cette histoire reste inconnue des écossais, parce qu’elle est issue des archives familiales et des découvertes que j’ai pu faire, lors de mes longues recherches généalogiques.
Mon ancêtre Firmin, marin hydrographe du célèbre navigateur français Lapérouse, a participé aux expéditions dans le Pacifique Sud entre 1785 et 1788. Bien que son voyage ait fini tragiquement, ses rapports ont fourni des informations précieuses sur les îles du Pacifique du XIIIème siècle.
L'ancêtre Firmin, qui ne buvait pas d'eau par principe et selon sa bonne éducation, nous a rapporté de ses voyages une ode au whisky. Cette ode est inspirée d'une chanson des « cowboys fringants » et est un hommage au chanteur Karl Tremblay, malheureusement décédé, et d'un texte écrit par Jean-François Pauzé.
De cette aventure, Firmin rare rescapé de ce dernier voyage, a été anobli pour le « rôle informatif précieux que ses explorations ont apporté à la marine française ».
Dans mes recherches généalogiques, j'ai réussi à remonter autour de l'an 1200, ce qui est pour moi la 26ème génération et pour ma fille la 27ème, mais l’histoire du jour ne date pas de cette période lointaine, mais des voyages d’exploration du Pacifique avec Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse. Mon ancêtre Firmin, était marin du célèbre navigateur français, Lapérouse et a participé entre autres aux expéditions dans le Pacifique Sud entre 1785 à 1788.
Bien que son voyage ait fini tragiquement avec la disparition de ses deux navires, les rapports de Firmin ont fourni des informations précieuses sur les îles du Pacifique du XVIIIème siècle.
L’ancêtre Firmin, reste une figure légendaire familiale qui a su en son temps porter nos armoiries au plus haut et a porté notre devise, comme un idéal et une règle de conduite inébranlable malgré l’adversité :
« Ma tante m’enseignait qu’il est méprisable de s’adonner à tout autre commerce que celui du vin »
(François Mauriac)
Il nous a rapporté de ses voyages, une ode au Whisky, que je vous conte ici dans un français un peu retravaillé.
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" Sur le pont du vieux gréement,
L'ancêtre, un brin clairvoyant,
Fixait l'horizon, disant :
"Pour sûr, ça manque de vent !"
Le navire, lourd et lent,
N'avait bougé depuis longtemps.
Dans les fûts, l'eau devenait vivante,
Les vers à soif étaient en attente.
La maladie, sans avertissement,
Fit son œuvre, cruellement.
Les corps à la mer, indifférents,
"Encore loin du continent !"
Mais dans la cale, l'ancêtre, content,
N'avait cure de l'eau courante.
Son cœur battait pour l'ardent,
Le whisky, son seul serment.
Whisky, whisky, où est donc le whisky ?
Whisky, whisky, caché où est-il, dis ?
L'eau douce, c'est pour les petits,
Whisky, whisky, c'est la vie !
Les survivants, pâles et tremblants,
Perdaient leurs dents, oh combien gênant !
Mais l'ancêtre, dans son élément,
Ne craignait ni ver ni tourment.
"Whisky, whisky, où est donc le whisky ?
Whisky, whisky, caché où est-il, dis ?
L'eau douce, c'est pour les petits,
Whisky, whisky, c'est la vie !"
Trois mois en mer, l'espoir renaissant,
"Terre !" fut crié, soulagement !
Pour remonter le grand courant,
"Il nous faut du vent !"
Enfin à quai, l'ancêtre impatient,
Presque sec, mais résistant,
Ne rêvait que d'un rafraîchissant,
Un bon vieux whisky d’Islay, évidemment.
C'est l'histoire de cet homme vaillant,
Qui, grâce au whisky brûlant,
Nous a laissé cet air chantant,
Et un amour pour l'or brun, saisissant.
Whisky, whisky, où est donc le whisky ?
Whisky, whisky, caché où est-il, dis ?
L'eau douce, c'est pour les petits,
Whisky, whisky, c'est la vie !"